Ma Nath’ur au service du zéro déchet 

Nathalie et son épicerie anti-gaspi : Ma Nath’ur au service du zéro déchet

 

 Une boutique dans laquelle il est possible de trouver des produits en vrac, des denrées en circuit court et des aliments déstockés : voilà un concept peu commun !  

 

Ma Nath’ur, épicerie anti-gaspi, a été fondée par Nathalie en juin dernier. Pour cette Vosgienne, c’est l’aboutissement d’un projet personnel, doté d’une dimension collective.  

 

« Tout est parti d’une prise de conscience. Les images des montagnes de déchets aux quatre coins du globe ont été pour moi une révélation. Depuis, j’ai décidé de limiter ma production de déchets et œuvrer pour leur réduction en général. », explique Nathalie.  

 

Laissant derrière elle sa carrière dans le secteur hôtelier, elle réfléchit à une reconversion professionnelle en accord avec ses valeurs. C’est en surfant sur les réseaux sociaux qu’elle découvre le concept d’épiceries anti-gaspi. L’idée lui plait, elle se lance !  

 

Nathalie trouve un local commercial à Rupt-sur-Moselle, sélectionne ses fournisseurs avec soin, se crée une clientèle. Ma Nath’ur était né ! Ici, le shampooing solide côtoie le thé en vrac. Des jouets d’occasion trônent sur une étagère en face d’une vitrine réfrigérée qui abrite des fromages fermiers. Les légumes, Bio et en circuit-court, sont de saison et disponibles en paniers garnis.  

 

« Les normes sont tellement contraignantes qu’il est devenu trop facile de jeter des produits. »

 

« Je propose également des produits déstockés, destinés à la grande distribution et qui auraient dû finir à la poubelle. Il faut savoir que si un carton de denrées alimentaires est abîméc’est l’intégralité de la palette qui est jetée avant même la mise en rayon. De même, si une canette en verre est casséec’est le pack entier qui fini à la benne. Certains paquets de biscuits ont une date limite de consommation allant jusqu’en 2021 et sont pourtant considérés comme « périmés«  par certaines enseignes. Les normes sont tellement contraignantes qu’il est devenu trop facile de jeter des produits. Je suis écœurée par le gaspillage en général, et le gaspillage alimentaire en particulier. C’est une satisfaction de lutter contre cela, à mon niveau. », déclare Nathalie.  

 

Ses efforts, la commerçante les poursuit en réduisant les déchets produits par son magasin : seulement un sac-poubelle de 25 litres par mois 

 

Terre à terre, elle conseille à ses nouveaux clients de ne pas chercher à passer au zéro déchet du jour en lendemain. « Comme tous les changements d’habitudes, une transition est nécessaire, précise-t-elle. Sinon, vous risquez de vous démotiver et de ne pas tenir vos bonnes résolutions sur la durée. » Son conseil : commencer par acheter en vrac un produit simple et de grande consommation, comme les pâtes ou le riz, puis d’en ajouter d’autres au fur et à mesure.  

 

« Chacun est capable de faire un petit geste pour l’écologie. », conclu Nathalie, qui s’apprête à proposer des nouveautés zéro-déchet dans sa boutique, comme des cure-oreilles ou des brosses à dents en bambou 

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